Dans mon dernier article, le sujet était de savoir comment accorder plus d’attention à ce que nous possédons. L’idée est de se nourrir davantage de ce qui est déjà dans notre vie, au lieu d’accumuler de plus en plus de choses. Consommer moins nous aide – à mon avis – à être plus attentifs à ce qui est déjà présent dans notre vie. Cela peut déplacer notre attention de ce que nous possédons – nos possessions matériels – vers quelque chose d’immatériel.
Consommer, au contraire, maintient la sensation que nous manquons de quelque chose. Que ce que nous avons n’est pas suffisant. Parfois, nous avons même le sentiment que nous ne sommes pas assez, que nous pourrions résoudre le problème en acquérant « ce qu’il nous faut ».
Or, la matérialité est importante car elle donne une réelle sécurité : abris, nourriture, contacts sociaux. Mais elle peut devenir une malédiction lorsqu’elle devient un schéma automatique qui nous dit que ce n’est jamais assez, que nous ne sommes pas assez et qu’il faut faire ou posséder davantage.
Lorsque j’ai commencé à apprendre comment promouvoir mes services – un processus d’apprentissage sans fin ? – on m’a dit à maintes reprises que je devais convaincre les gens qu’ils avaient un « problème » que je pouvais résoudre. Personnellement, je n’ai jamais aimé cette approche, pour plusieurs raisons.
Premièrement, les problèmes peuvent être des expériences précieuses qui nous permettent d’apprendre et de grandir. Si nous les enlevons, l’apprentissage qu’ils nous offrent disparaît également.
Deuxièmement, d’autres personnes peuvent nous aider et nous soutenir, mais – dans l’optique d’être indépendants et responsables – nous devons passer par les changements qui apporteront un meilleur équilibre dans notre vie. Personne ne peut faire cela pour nous.
La consommation implique exactement la perspective opposée : elle prétend que nous avons toujours besoin de quelque chose de nouveau/plus et que nous ne pouvons pas nous contenter de ce qui est là. Elle implique également que la solution se trouve en dehors de nous et qu’elle sera fournie par l’action d’acheter.
Ces éléments provoquent des déséquilibres majeurs :
- Nous sommes entrainés à rechercher des « problèmes » même si ils ne sont pas toujours « réels ».
- Nous sommes constamment distraits de ce qui est déjà présent, de ce qui est proche de nous : les relations, la nature, les activités…
Si tu souhaites valoriser davantage les richesses immatérielles présentes dans ta vie, tu peux augmenter ou développer ton attention. Il n’y a pas de recette fixe pour se sentir bien. Mais un point commun à toutes les recettes est de se « prendre du temps« . Prendre du temps nous permet de créer un espace conscient, un espace pour sentir et pour apprécier ce qui se trouve dans notre vie. Et une façon de prendre du temps est d’écrire!
Je trouve que l’écriture est une pratique très puissante (1), c’est pour cela que je te conseille de décrire ce qui fait partie de ta vie et qui n’est pas un bien matériel. Pense aux relations (amis, famille, collègues, personnes que tu rencontres régulièrement), aux activités (sports, hobbies, appartenance à un club, engagements bénévoles), au contact avec la nature (les arbres de la ville, la forêt, les lacs, …), à la spiritualité.
Décris ensuite les bénéfices que ces activités t’apportent.
Si tu as besoin de soutien, contacte-moi : j’ai beaucoup d’expérience dans ce processus d’apprentissage !
1) L’écriture est une pratique très puissante car elle ralentit notre cerveau et nous permet de prendre le temps pour formuler les phrases que nous voulons écrire. Et pour prendre le temps de ressentir plus.