Avant la crise liée au Covid, j’avais l’intention d’écrire un article sur les « stressors« , les situations et les attitudes que nous rencontrons et/ou que nous maintenons dans notre vie et qui provoquent un stress négatif dans notre corps (1). Bien sûr, maintenant que nous sommes dans une situation difficile, réfléchir à cela ne semble pas être une priorité 🙂
Une plus grande priorité pourrait être de réfléchir à la manière de gérer les renoncements à un certain nombre d’activités… rencontrer les personnes que nous aimons, sortir, voyager,… Bien sûr, ces renoncements sont notre contribution à limiter la propagation du virus. Nous pouvons également affirmer que ce qui nous est demandé pendant cette période n’est pas un « gros problème » : nous allons reprendre les activités que nous avons suspendues. Mais lorsque nous éprouvons un sentiment de perte, notamment lorsque nous devons annuler des visites à nos familles et amis, des vacances prévues ou des célébrations, … il faut le reconnaître.
Lorsque nous essayons d’ignorer ce qui est difficile et douloureux, même si notre esprit rationnel le juge stupide, cela peut nous faire sentir déprimé, surtout si il est lié au sentiment de perte de liberté.
Pour gérer ce problème, je te recommande – et je m’entraîne moi-même à le faire – de travailler avec … le deuil. Je suis consciente que cela semble très dramatique, mais pendant cette période caractérisée par le renoncement à plusieurs activités, les petites et les grandes douleurs que nous éprouvons peuvent consommer notre énergie et bloquer notre capacité d’adaptation et de résilience.
Parce que nous avons besoin de notre énergie, en particulier dans cette période, il est important de reconnaître nos pertes, c’est-à-dire de ne pas nier qu’elles nous touchent. Être touché – par la douleur ou la peur – implique de ressentir notre perte, même si elle n’est que temporaire. Plus important encore, être touché nous permettra de ressentir ce qui est positif pendant cette période : moins de stress, plus de contacts avec les personnes que nous aimons, plus de repos et de sommeil, des journées plus calmes, la possibilité de profiter de la famille…
Ainsi, reconnaître les activités qui te manque, même si pour ton esprit rationnel cela semble idiot, aide à passer du deuil à la mobilisation de ton énergie.
Si tu souhaites travailler avec cela, je vous suggère de préparer deux listes :
- Que te manque-t-il pendant la quarantaine ? A quoi as-tu renoncé ?
Donne-toi de l’espace/le temps pour ressentir les émotions qui y sont liées.
Puis décris à côté de chaque point, ce que tu espérais en retirer. Se connecter à ces sentiments te permettra de reconnaître aussi ce que tu aimes. - Qu’est-ce que tu aimes dans cette période de quarantaine ?
Donne-toi à nouveau l’espace/le temps pour te connecter à ce que tu ressens.
Ensuite, décris à côté de chaque point ce que tu en retires.
Certains des points de la première liste sont probablement les activités avec lesquelles tu aimerais peut-être « commencer », une fois la quarantaine terminée. Et certains des points de la deuxième liste sont les activités que tu aimerais conserver dans ta vie après la quarantaine.
Profites de cette période pour permettre un changement à l’intérieur de toi qui se maintiendra même après la crise du Covid : souviens toi de ce qui est important pour ton cœur !
Si tu as besoin d’aide pour clarifier ce qui te manque ou ce que tu pourrais célébrer, je peux t’aider via Skype ! En attendant de te rencontrer bientôt à mon centre !
(1) J’ai tiré ce terme d’un livre de Gabor Maté, « Quand le corps dit non, le coût du stress caché », Vermillon Londres, 2019. Première publication en 2003 au Canada.
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